Refusant que l’on s’en prenne Ă  la valeur travail en dĂ©couplant travail effectif et congĂ©s payĂ©s, la ConfĂ©dĂ©ration des PME s’est rĂ©solument opposĂ©e Ă  l’acquisition de congĂ©s payĂ©s pendant les arrĂȘts-maladies, que la Cour de cassation souhaite imposer en se basant sur une directive europĂ©enne. Une telle mesure, profondĂ©ment injuste vis-Ă -vis des salariĂ©s en poste et financiĂšrement lourde pour les entreprises contraintes de payer Ă  la fois les congĂ©s payĂ©s des salariĂ©s en arrĂȘt-maladie et ceux des salariĂ©s les remplaçant, n’est tout simplement pas acceptable.

La pĂ©tition lancĂ©e par la CPME sur ce sujet a dĂ©jĂ  recueilli prĂšs de 25 000 signatures de chefs d’entreprise pourtant peu enclins naturellement Ă  s’associer Ă  ce type de dĂ©marche.

Le gouvernement doit entendre les entreprises et accepter (via une loi d’adaptation au droit de l’Union europĂ©enne) de modifier la loi pour, Ă  tout le moins, limiter la rĂ©troactivitĂ© applicable et plafonner le nombre de jours de congĂ©s payĂ©s acquis dans ce cadre. Il doit Ă©galement faire en sorte que le coĂ»t ne soit pas Ă  la seule charge de l’employeur.

Pour ce faire, la CPME propose, par exemple, d’intĂ©grer dans les pĂ©riodes d’arrĂȘts de travail un congĂ© indemnisĂ© valant repos et convalescence, correspondant Ă  10% de la durĂ©e de l’arrĂȘt de travail. L’indemnisation des arrĂȘts de travail par les IJSS pourrait inclure une pĂ©riode de congĂ©s payĂ©s de 10%.

Soucieuse d’explorer en parallĂšle toutes les voies de recours judiciaires existantes, la CPME s’est jointe (procĂ©dure dite de la porte Ă©troite) aux QPC (questions prioritaires de constitutionnalitĂ©) renvoyĂ©es hier par la Cour de cassation au Conseil constitutionnel, pour dĂ©fendre la conformitĂ© de la lĂ©gislation française sur les dispositions actuelles du code du travail qui prĂ©cisent qu’en l’absence de travail effectif, un salariĂ© en arrĂȘt-maladie n’acquiert pas de congĂ©s payĂ©s.

Consulter la pétition