Les salariĂ©s en arrĂȘt maladie non professionnel de longue durĂ©e, pourraient cumuler des congĂ©s payĂ©s, au titre de ces pĂ©riodes pourtant
 non travaillĂ©es. Alors qu’un salariĂ© serait, par exemple, en arrĂȘt maladie depuis un an, l’entreprise devrait lui verser une somme correspondant Ă  cinq semaines de congĂ©s payĂ©s !

C’est le sens et la consĂ©quence d’arrĂȘts rĂ©cents de la Cour de cassation qui n’hĂ©site donc pas Ă  s’inscrire en faux par rapport Ă  ce qui figure dans le code du travail. A ce niveau, il ne s’agit mĂȘme plus d’instabilitĂ© juridique mais d’incohĂ©rence juridique !

Quoi qu’il en soit, les consĂ©quences financiĂšres d’une telle dĂ©cision, basĂ©e juridiquement sur un texte europĂ©en (la directive 2003/88/CE), approuvĂ© en son temps par la France, seraient dĂ©sastreuses financiĂšrement pour les entreprises. Cela renchĂ©rirait notablement le coĂ»t du travail.

De plus, sur le fond, revenir sur le principe considĂ©rant que les congĂ©s payĂ©s s’acquiĂšrent en fonction des pĂ©riodes travaillĂ©es, serait totalement incomprĂ©hensible. Et inacceptable.

Le gouvernement, qui pointait du doigt il y a peu l’envolĂ©e du coĂ»t des arrĂȘts maladie, doit donc prendre la mesure des consĂ©quences de cet imbroglio juridique causĂ©, avec l’aval de ses prĂ©dĂ©cesseurs, par Bruxelles, et y mettre bon ordre.

Les chefs d’entreprise ne sauraient accepter de payer des congĂ©s payĂ©s Ă  des salariĂ©s qui ne travaillent pas.  Ce serait la porte ouverte Ă  du grand n’importe quoi.