Le projet de loi relatif à la reconstruction des bùtiments dégradés ou démolis au cours des violences urbaines est actuellement examiné par le Parlement. Pour accélérer la reconstruction des bùtiments, il autorisera le gouvernement à agir par ordonnance pour prévoir des rÚgles dérogatoires au droit commun.

Cela vise notamment Ă  « accĂ©lĂ©rer l’instruction des demandes d’autorisation d’urbanisme en divisant par deux voire par trois la durĂ©e totale d’instruction. Le recueil des autorisations prĂ©vues par le code de l’urbanisme seront rĂ©duits et pourront ĂȘtre soumis Ă  un principe de silence vaut acceptation. L’objectif est que la durĂ©e totale d’instruction ne dĂ©passe pas un mois et demi, Ă  comparer aux dĂ©lais de droit commun, qui sont souvent de plusieurs mois lorsque des consultations sont requises. »

Ce texte, de l’aveu mĂȘme du gouvernement, reconnaĂźt donc explicitement la lourdeur des procĂ©dures administratives et les freins Ă  la construction que cela constitue. Mais plutĂŽt que de faire Ă©voluer le droit commun, il se contente ensuite de limiter les mesures dĂ©rogatoires aux seules opĂ©rations de reconstruction liĂ©es aux Ă©meutes urbaines.

Les problĂšmes sont identifiĂ©s, les solutions sont connues. Et l’on va simplement prendre des mesures ponctuelles ?

La CPME demande donc aux parlementaires de modifier le texte pour faire en sorte que ces mesures dérogatoires de bon sens deviennent le droit commun. Les entreprises en ont besoin, les Français aussi. Ne laissons pas passer cette opportunité.

A dĂ©faut qui osera encore parler d’une volontĂ© de simplification administrative ?