LâADEME et le ministĂšre de la Transition Ă©cologique et de la CohĂ©sion des Territoires, Ă grand renfort de fonds publics, ont lancĂ© une campagne de communication faisant, sous couvert de consommation responsable, lâapologie de la dĂ©croissance, en prĂŽnant une renonciation Ă lâacte dâachat. Les commerces sont explicitement visĂ©s avec un message qui se veut humoristique dâun soi-disant « dĂ©vendeur » dont la mission est de faire fuir les clients dâun magasin de bricolage, dâĂ©lectromĂ©nager ou dâhabillement.
Une telle campagne Ă lâapproche des fĂȘtes de NoĂ«l est une vĂ©ritable gifle aux commerçants qui subissent lâinflation de plein fouet et sâinquiĂštent dâune activitĂ© Ă©conomique qui donne des signes de ralentissement.
Stigmatiser les commerçants est particuliĂšrement malvenu lorsque lâon sait les difficultĂ©s que rencontre ce secteur qui multiplie pourtant les initiatives pour limiter son empreinte carbone. Et que dire de ces industriels français, pleinement engagĂ©s dans la transition Ă©cologique, qui se battent au quotidien pour faire vivre et dynamiser le made in France ? Cette campagne prĂ©cĂ©dera-t-elle une autre campagne financĂ©e cette fois-ci par le ministĂšre chargĂ© des PME et du Commerce incitant les consommateurs Ă se tourner vers les commerçants de proximitĂ© et Ă privilĂ©gier les produits français ?
Il est plus que temps de donner de la cohérence aux messages véhiculés en évitant de tomber dans les clichés simplistes. La transition écologique mérite mieux que ce type de campagne stigmatisante et maladroite.
Inciter les consommateurs Ă se tourner vers la rĂ©paration ou les produits Ă©co-compatibles sâinscrit dans une dĂ©marche vertueuse quâil convient dâencourager sans pour autant alimenter des polĂ©miques stĂ©riles et contreproductives. Câest la raison pour laquelle la CPME rĂ©clame lâarrĂȘt de cette campagne.