Dans la perspective des prochains projets de loi de finances (PLF) et de loi de finances de la SĂ©curitĂ© sociale (PLFSS), la CPME rappelle la nĂ©cessitĂ© de rĂ©duire les dĂ©penses publiques alors que lâendettement de la France a dĂ©passĂ© les 3 000 milliards dâeuros.
Il est également à souligner que le taux de prélÚvements obligatoires culmine à 45,4 % du PIB.
Dans ce contexte, il est impĂ©ratif de maintenir la trajectoire de baisse des impĂŽts en supprimant, comme cela aurait dĂ©jĂ dĂ» ĂȘtre fait en 2023, la derniĂšre tranche de CVAE. La maintenir, contrairement aux engagements pris, serait un bien mauvais signal envoyĂ© aux entreprises françaises qui souffrent dâun dĂ©ficit de compĂ©titivitĂ© liĂ© aux impĂŽts de production qui reprĂ©sentent 3,8% du PIB contre 1,7% en moyenne europĂ©enne.
De mĂȘme, faire porter financiĂšrement aux entreprises lâaugmentation des indemnitĂ©s journaliĂšres de la SĂ©curitĂ© sociale (IJSS) du fait de lâexplosion des arrĂȘts maladies, serait une solution de facilitĂ© consistant Ă se dĂ©charger de responsabilitĂ©s qui incombent Ă lâEtat, Ă qui il appartient dây mettre bon ordre. Celui-ci doit Ă©galement ĂȘtre attentif Ă ne pas pĂ©naliser le financement de lâapprentissage, au risque de briser le bel Ă©lan constatĂ© ces derniĂšres annĂ©es.
Quâon le veuille ou non, revenir Ă lâĂ©quilibre des finances publiques ne se fera pas sans une vĂ©ritable rĂ©forme de lâaction publique dont nul ne souffle plus mot aujourdâhui. Avec 1 emploi public sur 4, la France est suradministrĂ©e, ce qui engendre blocage et pesanteur Ă tous les niveaux administratifs. Â
Rappelons enfin Ă ceux qui imagineraient augmenter le taux de prĂ©lĂšvements obligatoires, par exemple en diminuant certaines « aides » aux entreprises ou en augmentant les charges, les taxes ou les impĂŽts, que cela ne ferait quâaccroĂźtre encore le problĂšme en diminuant cette crĂ©ation de richesses dont notre pays a tant besoin, Ă la fois pour financer notre systĂšme social et pour absorber les coĂ»ts de lâindispensable transition Ă©cologique.